L’assurance : à quoi ça sert ?
Idée reçue
De nos jours, l’assurance a très mauvaise réputation : l’idée collective qui circule est que les contrats comportent des clauses et exclusions en tous petits caractères illisibles, que les Assureurs cherchent à vendre des garanties inutiles, et surtout qu’ils trouveront toujours une faille pour ne pas régler les sinistres.
Malheureusement, comme dans toute profession, il peut y avoir des dérives, des gens sans scrupules ou de mauvais conseillers…et pourtant le principe de l’assurance, qui remonte à l’Antiquité, est née de la volonté commune d’un groupe de commerçants de se protéger chacun, en protégeant le groupe et les intérêts communs.
Un peu d’histoire…
Les prémices du principe de l’assurance apparaissent en Mésopotamie, où les commerçants se répartissaient les coûts et les pertes provoqués par les vols et les pillages des caravanes.
L’assurance « moderne », elle, remonte à ce que l’on a appelé : le « prêt à la grosse aventure ».
Cette pratique déjà présente chez les Grecs et les Romains s’était mise en place pour protéger le commerce maritime car les expéditions étaient souvent très onéreuses et comportaient de nombreux risques. Les banquiers finançaient les expéditions avec ce principe simple : si le bateau faisait naufrage, et que toute la cargaison était perdue, les banquiers ne réclamaient aucun remboursement aux marchands. En revanche, si le navire arrivait à bon port, le banquier était remboursé et percevait en plus une compensation financière très élevée.
Mais en 1234, certains abus sur les taux d’intérêt, à partir du XIIème siècle, entraînèrent l’interdiction par le pape Grégoire IX du prêt usuraire.
Restait encore à trouver un système juste et équitable qui permette au commerçant de protéger son bien et au prêteur de récupérer sa mise avec un bénéfice acceptable.
Naquit alors l’idée entre banquiers et commerçants de garantir la valeur du navire et de ses marchandises en échange d’une somme d’argent fournie au préalable. L’assurance maritime vit le jour et continua à se développer dans les ports de la Méditerranée puis de l’Atlantique.
Le plus ancien contrat d’assurance dont nous avons la trace a été souscrit à Gênes en 1347, et c’est également à Gênes que fut fondée la première société d’assurances maritimes en 1424.
L’assurance moderne était née.
Ses principes aujourd’hui demeurent : un assureur perçoit au préalable une prime et en échange s’engage en cas de sinistre à indemniser son assuré.
L’idée très intéressante que nous pourrions retenir aujourd’hui est que ce sont les primes de tous qui permettent d’indemniser les sinistres de quelques-uns… cela peu semblait injuste… tant que l’on n’a pas eu à subir de sinistre soi-même…
Et le courtier dans tout ça ?
De nos jours, la profusion de l’offre des contrats d’assurance peut devenir un vrai casse-tête pour les Assurés avec parfois la souscription de garanties dont il n’a pas besoin, ou l’absence de garanties pourtant indispensables à son activité, ou encore la souscription à plusieurs reprises de la même garantie mais sous des appellations différentes. En outre, les compagnies d’assurance se sont multipliées, avec ou sans spécialisations, proposant finalement toutes les assurances possibles et imaginables.
Alors comment s’y retrouver ?
Et bien c’est là que notre profession a un sens : Le courtier est là d’abord pour définir vos besoins réels, puis pour opérer un tri dans toutes les garanties et options proposées, pour enfin ne retenir que celles qui vous seront nécessaires et au meilleur tarif. Le courtier peut et doit discuter avec l’assureur afin qu’il adapte certaines clauses à votre cas particulier et vous guide tout au long de votre souscription. Enfin et surtout, il sera votre intermédiaire et votre allié en cas de sinistre.
Alors, oui l’assurance est utile voire indispensable, et dans certains cas obligatoire. Mais, surtout c’est un métier qui nécessite de vrais professionnels.